• SANCTUAIRE

    SANCTUAIREL'armée rouge vient de livrer ses derniers combats en ce printemps 1945, et Berlin n'est plus qu'un champs de ruines. Sur ordre direct de Staline, un groupe de soldats russes a pourtant payé le prix fort pour s'emparer d'un bâtiment a priori anodin mais renfermant un secret convoité par le dictateur soviétique.

    Ce secret, c'est peut-être ce qui va entraîner le sous-marin américain USS Nebraska dans les profondeurs de la méditerranée. Le 20 juin 2029, alors que le bâtiment phare de la Navy navigue au large des côtes syriennes, un étrange écho radar est capté à bord. Le USS Nebraska repère le lieu d'émission du signal et y découvre l'épave d'un ancien sous-marin soviétique, gisant à proximité d'un immense sanctuaire.

    Le commandant envoie deux équipes en reconnaissance. La première est dépêchée dans l'épave et revient saine et sauve. Mais celle partie dans le sanctuaire ne donne plus signe de vie. La décision est prise de renvoyer une équipe à la recherche des disparus, avec seulement quelques heures pour trouver les hommes manquants. Dorison et Bec transforment alors ce qui devait être une simple mission de routine en une effroyable descente aux enfers.

    SANCTUAIREAvec le résumé ci-dessus, vous avez déjà une idée de ce que peut donner cette série. 3 volumes dans lesquels vous plongerez avec l'équipage et dont vous ne ressortirez que lorsque la mission sera terminée.

    Il y a beaucoup de choses à découvrir en bd et on suit un chemin qui parfois ne nous mêne pas forcément où on croyait se rendre. De bd en bd, d'auteur en auteur, on découvre des univers et des oeuvres dont on ne soupçonnait pas l'existence quelques mois auparavant.

    C'est Christophe Bec, que j'apprécie décidément beaucoup, qui m'a amené à Sanctuaire, où je découvre aujourd'hui (il n'est jamais trop tard) un scénariste talentueux, Xavier Dorison. Voilà encore de futures lectures en prévision. Je vous parlerais bientôt de HSE (Human Stock Exchange), nouvelle série du scénariste en question. 

    Il faut savoir que Sanctuaire fût l'une des séries phares des Humanoïdes Associés au début des années 2000 et je comprend aujourd'hui pourquoi.

    Ici, histoire, science-fiction, suspense et horreur se mêlent pour notre plus grand plaisir. Savamment orchestré par Dorison, cette histoire nous emmène dans les abîmes de la mer en compagnie d'un groupe d'hommes faisant partie de l'équipage d'un sous-marin. Les dessins de Bec sont superbes, surtout en ce qui concerne les décors. Le noir omniprésent sert à merveille un scénario où Dorison ne nous ménage pas. La tension monte au fil des pages, notre curiosité également et elle ne sera rassasiée qu'au bout du troisième et dernier tome. Quand on découvre les vestiges d'une civilisation disparue, enfouie dans la mer, on ne peut rester insensible aux plans que nous a concocté Christophe bec.

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    L'homme dans la mer, n'est pas dans son élément et quand il arrive des catastrophes inattendues et qui plus est, pour certaines, relativement inexplicables et terrifiantes, l'âme humaine est gravement appréhendée, même pour un équipage durement entraîné. Cela donnera lieu à des situations où la tension sera réellement palpable entre les membres de l'équipage en question et il ne seront pas ménagés...

    Dorison est apparement un passionné d'histoire, car, non seulement il nous entraîne au plus profond des abîmes, mais saura aussi placer son scénario sous le joug des nazis et des russes de l'après guerre en passant par la civilisation ancestrales des ougarites pour finalement se dérouler dans un futur proche.

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    Autre point fort de l'histoire, le réalisme (dû, il y a de grandes chances, à un gros travail de documentation) de la vie dans un sous-marin, autant du point de vue du quotidien des marins que du point de vue technique propre à tel engin high-tech.

    Un scénario béton, pour un rendu béton. Un petit bémol pour les personnages que l'on a parfois un peu de mal à reconnaître, mais finalement, dans le noir des prodondeurs, c'est peut-être normal...

    Une très bonne série à découvrir ou redécouvrir pour certains.

    Je n'en ai pas fini avec Dorison et Bec et j'en suis bien content!

     


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