Depuis peu, la jeune Miho Omori coopère avec le bureau de recherche ministériel consacré au paranormal. Taro Saegusa, un pro de l'investigation, enquête en effet sur l'un des anciens camarades de classe de la jeune femme : Yuma Oda, qu'il croit doté du pouvoir de lévitation. Parti à sa recherche, il est persuadé d'avoir affaire à un homme du futur, venu influer sur le cours de l'avenir...

Cette série s'est terminée en trois volumes, et comme le mentionne la 4ème de couv', Tokyo fin d'un monde est bel et bien une fable d'anticipation.

Ca commence dans une salle de classe, deux élèves se disputent jusqu'au moment où l'un deux lévite à quelques centimètres du sol. "Souviens-toi bien de ce jour... Car tu es en train d'assister.. A un miracle!".

L'introduction est forte de sens et de mystère. Ca commence plutôt bien. On se retrouvera ensuite quelques années plus tard, Taro Saegusa enquête sur ce jeune homme qui dans le passé, après avoir lévité, plongea toute sa classe dans une hypnose collective. La seule a s'être reveillé est sa collègue, Miho Omori et un autre élève qui s'avèrera être un pion important de l'histoire.

Cet élève aux pouvoirs exceptionnels se nomme Yuma Oda.

Nous voilà donc dans ce premier tome au milieu d'une histoire mêlant présent et futur, Taro Saegusa, travaille pour le gouvernement, pour le département des technologies expérimentales, bureau de recherche des communications futures. C'est un peu le Fox Mulder du Japon pour faire simple.

Ce premier tome est réussi, l'auteur place l'intrigue, tout s'emboite parfaitement. Aux questions que l'on se pose au fil des pages, quelques réponses nous sont données, mais beaucoup de questions persistent. Yuma Oda viendrait d'un futur proche pour le sauver en agissant sur le passé. C'est assez banal mais plutôt bien amené.

Les hommes dans le futur auront dompter la psychokinésie, l'hypnose et la lévitation, c'est ainsi qu'ils maîtriseront également les voyages dans le temps.

Un séisme aura lieu le 14 février 2012 et rien ne sera pareil après celui-ci. Yuma Oda est là pour veiller sur quelque chose ou quelqu'un...

La suite sera de moins bonne qualité à mon avis. Sans être déplaisant à lire, l'histoire perd petit à petit de sa puissance. Trop de réponses légères, faiblardes, trop d'explications rapides.

On est bien dans une histoire où l'avenir du monde est en jeu, où le présent peut changer et ainsi modifier la destinée de l'humanité, mais toute cette histoire n'est finalement centrée que sur un petit nombre de personnes, c'est parfois téléphoné et prévisible à partir de la fin du 2ème tome. 

C'est du 50/50, de bonnes choses, mais aussi des moins bonnes. Je ne vais pas vous déconseiller de lire cette série, car elle est courte, vite lue. L'auteur nous montre tout l'étendu de son talent en nous gratifiant de belle planche avec très peu de texte. Tokyo est plus vrai que nature! C'est graphiquement superbe, les dessins de Junichi Noujou sont très réalistes, les décors sont criants de vérité. Ca vaut réellement le coup d'oeil.

Mais... N'est pas Urasawa qui veut... Cette histoire méritait un autre traitement, en détaillant peut-être un peu plus tous les paramètres de ce qui fait l'intérêt d'une histoire où l'espace et le temps se mélange, il aurait fallu donner à cette histoire toute l'ampleur qu'elle méritait, ce qui n'a pas été fait à mon goût.

Autant dans 20th century boys ou encore Death note, on est tout de suite pris dans une spirale à l'échelle planétaire, ici, on ne le sent pas trop, c'est dommage.

En trois volumes, ça semble peu réaliste en même temps, alors pour une trilogie écrite comme une fable, l'auteur s'en tire quand même pas mal. Déçu mais je ne vous la déconseille pas. A lire, car il y a du bon, l'idée est bonne, les dessins le sont encore plus, mais peut-être pas à acheter..

Un mangaka à suivre cependant.